Nicolas Sarkozy indique aux sapeurs-pompiers professionnels que l'augmentation du nombre d'annuités bonifiées pour leur retraite ne sera pas nécessaire

Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a invité vendredi les 240.000 pompiers volontaires et professionnels à davantage se soucier de leur sécurité, en déclarant, en clôture du 112e congrès des sapeurs-pompiers à Bourges : «la mort ne fait pas partie de votre statut». Le ministre a fait respecter une minute de silence pour les 18 sauveteurs morts depuis le début de l'année, dont 12 pompiers volontaires et quatre pilotes de la Sécurité civile. «Sur les 14 sapeurs-pompiers morts en service, quatre sont décédés des suites de malaise», a-t-il relevé. «Il faut, dans les services départementaux d'incendie et de secours, que les suivis médicaux soient très attentifs à telle ou telle baisse de forme», a-t-il ajouté. Le ministre a également indiqué que le bureau «prévention-enquêtes-accident» devait «examiner chaque drame dans le détail» pour que ses conditions ne se renouvellent pas. Il a par ailleurs rappelé que les services départementaux d'incendie et de secours (SDIS) seraient entièrement financés, à partir de 2008, par les départements. Selon lui, l'attribution à chaque département d'une fraction du produit de la taxe sur les conventions d'assurance automobile «a permis d'éviter l'étatisation des SDIS». Enfin, à l'attention des 35.000 pompiers professionnels, il a clairement écarté la possibilité d' «une augmentation du nombre d'annuités bonifiées pour la retraite». Mais il a suggéré «la solution du compte épargne temps», qui permettrait aux pros de «travailler plus quand ils sont jeunes et en bonne santé et moins lorsqu'ils avancent en âge».

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